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« Le douanier robot ce n’est pas pour demain ! »

Transport - Douane
18/09/2018
Ainsi s’exprime le Directeur général des douanes lors de la conférence sur la lutte contre la fraude qui s’est tenue à Bercy le 13 septembre dernier.
Pour Rodolphe Gintz, le Directeur général des douanes et des droits indirects, la dématérialisation depuis 2014 a permis des schémas de fraude plus sophistiqués qui ont impliqué de regrouper des « data scientists » notamment pour expérimenter des méthodes de contrôle sur la base des trois éléments définissant les marchandises (espèce, origine te valeur). Citant l’exemple de la détection d’une minoration de la valeur en douane, qui peut être un indice de fraude, le DG souligne que l’intervention humaine demeure nécessaire : à la fin, le contrôle est réalisé pas un douanier, pas par un robot. Et se posant la question de savoir si « le flair du douanier » serait remplacé par un robot, il s’empresse de répondre par la négative : « Le douanier robot ce n’est pas pour demain » !
 
Pour l’avenir, le n° 1 de la Douane souhaite en substance corréler les informations de la chaîne de distribution (les différents documents commerciaux) et celles des déclarations en douane pour y trouver par exemple les minorations précitées. Les algorithmes devraient à cette fin permettre à son Administration de faire le « lien entre les chiffres et les lettres », pour rappeler une émission bien connue. Par ailleurs, il souhaite aussi pour l’avenir pouvoir utiliser les informations diffusées sur les réseaux sociaux (bien sûr dans les limites des contraintes juridiques à définir), par exemple s’agissant de la vente illégale de tabac sur Internet.
Source : Actualités du droit